Hausse des charges dans les logements étudiants du Crous : Une nouvelle contrainte financière pour les étudiants
Le coût de la vie étudiante continue d’augmenter, et cette fois-ci, ce sont les charges des logements étudiants du Crous qui sont touchées. En effet, suite à l’augmentation du prix de l’énergie, les Crous de toute la France sont confrontés à une hausse des charges, plafonnée à 3,5%. Cette mesure, qui découle de l’augmentation du coût de l’électricité et du gaz, n’est pas du goût des syndicats étudiants, qui se trouvent confrontés à un nouveau surcoût.
Depuis 2019, les loyers des logements étudiants du Crous étaient gelés, mais cette année, les charges vont être revues à la hausse. Selon le service communication du ministère de l’Enseignement supérieur, cette hausse représente une augmentation des charges de un à cinq euros pour les étudiants résidant dans les résidences Crous.
Les coûts liés à la connexion Internet, à l’électricité, au gaz et à l’eau ont connu une augmentation significative. Contrairement à l’activité de restauration des Crous, qui bénéficie de subventions pour offrir des repas à tarif social, l’activité d’hébergement n’est pas subventionnée. Ainsi, les augmentations de charges se répercutent sur les locataires, représentant un surcoût financier pour les étudiants.
Cette hausse des charges sera soumise au vote de chaque conseil d’administration des Crous, ce qui signifie que les augmentations seront différentes d’un Crous à l’autre. Les syndicats étudiants s’opposent à cette hausse, mais leur pouvoir de décision est limité dans les conseils d’administration des Crous.
Pour les étudiants, le logement représente la principale dépense et pèse lourdement sur leur budget. Même une petite hausse de 1% peut représenter une charge supplémentaire de cinq euros pour un étudiant résidant dans un Crous. Cette situation est d’autant plus préoccupante que de nombreux étudiants éprouvent déjà des difficultés à se nourrir correctement, avec 56% d’entre eux qui ne mangent pas à leur faim selon une étude de l’association COP1-Solidarités étudiantes.
Les conséquences de cette hausse des charges pourraient être néfastes. Les étudiants pourraient être contraints de trouver un emploi supplémentaire pour subvenir à leurs besoins, ce qui entraînerait une réduction de leur temps de travail et de leurs loisirs. Cela pourrait se traduire par des difficultés scolaires, des réorientations ou même des abandons.
Face à ces inquiétudes, le ministère de l’Enseignement supérieur souligne que les aides personnelles au logement (APL) ont été revalorisées de 1,6% en avril dernier et que des mesures ont été annoncées pour augmenter le nombre et le montant des bourses. Cependant, ces mesures ne suffiront pas à compenser la hausse des charges des logements Crous pour tous les étudiants, en particulier ceux qui ne peuvent pas bénéficier du système de bourse.